La formation Mermonte, sorte d’Arcade Fire à la Rennaise, a tenu la marée haute durant son concert à la MJC de Crépy-en-Valois vendredi 14 novembre lors du festival Picardie Mouv. Les 11 musiciens d’abord timides mais concentrés ont vogué allègrement, en toute liberté dans les espaces variés de leur pop orchestrale, magistrale et à tendance plutôt rock.
Deux batteries se font face, se répondent ou se complètent, quatre guitares et une basse tissent le fond du décor, le violon et le violoncelle se placent côte à côte sur la droite de la scène. Dans l’ombre, les premières notes cristallines des xylophones résonnent. Les 11 musiciens du groupe rennais Mermonte remplissent l’espace, lui donnent du coffre et du volume. Ce fut alors l’échappée belle, les guitares dérivant au gré des courants, faisant rage pour affronter le mauvais temps avec la promesse de superbes éclaircies. Les claviers et xylophones filèrent au vent… dans un joyeux bazar emporté par des chœurs magnifiques et des batteries qui imposaient leurs magiques cadences. Mermonte a pris d’assaut la salle de la MJC de Crépy-en-Valois, est monté à l’abordage, laissant le public, prisonnier volontaire et le sourire aux lèvres, découvrir un large et beau panorama allant de volutes classiques, de bulles de folk pastoral à des déferlantes rock. En première partie, Louis Aguilar and The Crocodiles Tears offrit une musique aux grandes étendues, aux plaines étirées, aux chevauchées galopantes. Le quatuor a marché sur les terres arides de Neil Young et s’est arrêté pour chantant au coin du feu avec Elvis. Barbe d’hipster, voix grave et profonde, bras tatoués, Louis Aguilar est venu en toute décontraction proposer une country-rock’n folk aérienne qui fit belle impression.